C'était en mai, un samedi - David LELAIT-HELO

Quatrième de couverture: C'est un mois de mai comme tous les autres, entre les derniers froids et les premiers soleils. Comme tous les autres ? Sans doute pas. Pour Sophie, réfugiée dans sa maison de Sologne après la découverte de l'infidélité de son mari, c'est le premier d'une nouvelle ère. Car Sophie a décidé de vivre. Soudain, la sonnerie du téléphone retentit. " Bonjour... Je m'appelle Iolanda. Je vais mourir. " La voix est chaude, orientale ; le numéro, composé au hasard. Les deux femmes se confieront le temps d'une nuit qui sera sans doute la dernière pour l'une d'entre elles... une étoile... Dalida.

" Si ce roman porte un regard émouvant et nouveau sur la vie de star, il parle surtout à merveille de la complexité d'être une femme. " Biba

L'Avis de Laetitia

Mon histoire avec le livre: J'aime beaucoup David LELAIT-HELO. Cet auteur m'avait bouleversé avec son merveilleux livre " Poussière d'homme" qui est d'une poésie et d'une émotion à couper le souffle. Il avait, de plus, laisser un petit mot adorable en dessous de ma chronique qui m'avait beaucoup touché. J'avais "C'était en mai, un samedi" dans ma liste d'envie, depuis, et mon amie Sandy me l'a très gentiment offert. Merci beaucoup à elle. 

Mes impressions: Nouveau coup de coeur. 

Je n'ai pas pu lâcher ce livre. Le fait qu'il soit court a aussi beaucoup accéléré la frénésie qui s'est emparée de moi pour le terminer. 

Sophie est seule, à la maison. Elle se sépare de son mari pour des raisons qui nous sont étrangères au début du roman. De leur mariage sont nés deux fils, qui ont aujourd'hui leurs vies, leurs compagnes et leurs enfants.

Sophie s'apprête à passer sa  soirée seule lorsque la sonnerie du téléphone la sort de sa nostalgie. Au téléphone, une femme, Iolanda, qui lui dit qu'elle va mourir. 

Iolanda/Dalida décide de parler à quelqu'un avant de mourir, de raconter qui elle est vraiment:

Elle, Iolanda, Italienne d'Egypte qui était une jolie brune aux joues pleines et qui est devenue Dalida, blonde et longiligne. 

Ces deux femmes vont échanger sur leurs vies, pendant quelques heures, au téléphone: leurs regrets, leurs succès, leurs échecs, leurs amours, leurs rêves et leurs attentes sur leurs destins...

"Le vrai grand voyage des hommes n'est pas celui qui les mène à la lune mais celui qu'ils doivent entreprendre en eux."

Elles s'opposent sur un domaine pourtant: leur futur. 

Sophie marche vers l'avenir, Iolanda vers la mort.

Sophie saura t'elle qui est son interlocutrice? 

Ces deux femmes sont très émouvantes: Sophie traverse une période difficile de son existence mais garde foi en la vie et essaie de toutes ses forces de communiquer à Iolanda cette soif de vivre qui a quitté le coeur de la chanteuse. Celle-ci, résignée, n'est plus enfermée dans sa douleur et est réconfortée par la décision qu'elle a prise. 

"Des éclats de rire ne sont que des éclats de bonheur, mais pas le bonheur en entier!"

L'écriture de David Lelait-Helo me transporte pour la seconde fois et je plonge avec délice. La poésie qui émane de son texte est porteuse, sa plume est belle, tendre et prenante. 

Beaucoup d'émotion et de respect se dégagent de ce livre et j'ai été très touchée par le destin de ces deux femmes que la vie a rapproché dans le malheur. La complexité d'être femme est abordée avec beaucoup de délicatesse mais également le droit à mourir lorsque plus rien ne nous retient ou parce que le futur est compromis. 

Je viens tout juste de le terminer: il va me falloir quelques jours pour oublier Sophie et Iolanda. 

Quant à mon coup de coeur pour l'écriture de David Lelait-Helo, il est confirmé. Je suis enchantée et ravie. Merci!

Date de sortie: 19 avril 2012
Editions Pocket - 183 pages -5,95 euros
Ou Anne Carrière - 185 pages -17,50 euros