mardi 6 octobre 2015

Sara et Célia Mercier - Ils nous traitaient comme des bêtes


Quatrième de couverture : Évadée de l'enfer de Daech, Sara a le courage de raconter. Août 2014, Sara, 27 ans, prépare son mariage dans son village du Sinjar en Irak. Une nuit, les hommes de Daech, cagoulés et surarmés, déferlent sur les terres des yézidis, une minorité religieuse paisible qu'ils considèrent comme des adorateurs du diable. Après avoir exécuté tous les hommes du village, ils enlèvent les femmes et les enfants, leur butin de guerre. Puis les jeunes filles sont violemment arrachées à leurs mères. Elles seront vendues comme esclaves sexuelles aux guerriers de l'organisation de l'État islamique. En quelques heures, Sara va perdre son père et trois de ses frères. Avec ses soeurs, elle sera enfermée dans de nombreux lieux de détention, où les soldats de Daech viennent choisir des femmes pour les violer. Prisonnière durant de longues semaines, Sara parviendra à s'évader au cours d'un périple sidérant et à se réfugier dans un village du Kurdistan. Aujourd'hui sans nouvelles des douze membres de sa famille enlevés par le Califat, elle survit, hantée par les cauchemars. Ce témoignage bouleversant, renforcé par le récit d'autres victimes yézidies, dénonce l'effarante barbarie des soldats de l'organisation de l'État islamique.

L'avis d'Elsa

Mon histoire avec le livre : J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération Masse critique organisée par Babelio.

Mes impressions : Sara est une yézédie vivant paisiblement avec sa famille, lorsque les hommes de Daesh débarque dans le village pour neutraliser les habitants. Les hommes sont exécutés. Quant aux femmes, elles sont enlevées pour être torturées.

Les filles sont violées et brutalisées, et l'ensemble des femmes et enfants vivent dans d'horribles conditions. Privés de nourriture et d'eau, les enfants meurent déshydratés et ont la teigne. Ils survivent dans des conditions d'hygiène déplorables.

Le destin de chacun d'entre eux est touchant et révoltant. Celui de Samedi est celui qui m'a le plus choquée. Choisie pour sa beauté, elle est régulièrement droguée et violée. Aucune opposition n'est possible car elle est martyrisée à la moindre rebellion.

Les yézédis sont trahis par leur propre entourage et cela est désolant.

J'ai terminé cette lecture avec une boule dans la gorge et au ventre en m'imaginant le calvaire de ces habitants. Les soldats de Daesh n'ont aucune humanité et prônent une religion qui n'existe pas.

J'ai été très touchée par ce témoignage qui m'a laissé un goût amer quant à l'évolution de ce monde, car malheureusement, cette guerre est loin d'être terminée ...


L’extrait que je retiens : "Ce soir, nous partirons, c'est décidé. De toute façon, nous sommes déjà mortes. Autant essayer de fuir, même s'ils nous tuent en fin de compte au bout du chemin".

Editions Flammarion - 280 pages - 18 euros

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