Marguerite Binoix - Battue

Quatrième de couverture : " Avec [mon mari], je me sens collée comme une mouche sur un papier à glu et je subis les coups comme si je ne méritais que ça. "Quand Marguerite Binoix épouse Raphaël, elle attend de ce mariage tout le bonheur dont rêve chaque jeune fille. Mais rapidement, sa vie conjugale va tourner au cauchemar. Les brimades, d'abord occasionnelles, deviennent récurrentes, bientôt suivies par les insultes et les coups. Déstabilisée par l'alternance de violence et de caresses, terrifiée à l'idée de perdre ses filles, Marguerite, malgré elle, se soumet. Après avoir vécu l'enfer et frôlé la mort, elle accepte progressivement de se reconnaître victime et non coupable. Détruite psychologiquement, ce sera au prix d'un long combat qu'elle parviendra à se défaire de son bourreau, pour se reconstruire et réussir, enfin, à vivre. A travers ce livre poignant, Marguerite Binoix témoigne de la complexité de l'engrenage qui mène à la violence conjugale. Avec force, elle relate le processus de destruction que subissent, parfois irrémédiablement, beaucoup trop de femmes au sein de leur couple.

L'avis d'Elsa 

Mon histoire avec le livre : Il m'a été donné par ma copine Mélanie.

Mes impressions : Marguerite rencontre Raphaël dans sa jeunesse. Le coup de foudre est immédiat, et les amoureux se marient très vite.

Tout aussi vite, elle s'aperçoit que Raphaël est imbu de sa personne, et qu'elle n'est qu'une sorte de trophée, et de bonne à tout faire au final. Une violence mentale se met en place, qui s'en suit d'une violence physique.

Marguerite subit sa vie sous les coups de son mari, tentant de toujours cacher son malheur, notamment à leurs enfants, les trésors de sa vie.

La violence ne devrait pas exister. Le respect de soi et de l'autre est quelque chose d'essentiel pour le bonheur du couple. 

Ici, Marguerite raconte peu à peu sa descente aux enfers, et comment son mari l'a manipulée pour la rabaisser, telle une moins que rien. Ce mari, qui lui fait subir une véritable pression mentale, allant même jusqu'à se proclamer victime lorsque Marguerite cherche à sortir de cet enfer.

Marguerite m'a touchée. Cette jeune femme, qui pourtant avait de la répartie au départ, s'est laissée aspirée dans cette spirale infernale de la violence conjugale. Comme beaucoup d'autres femmes, elle n'a pas la force de quitter son mari, persuadée que la situation peut toujours s'arranger, ce mari qu'elle aime malgré tout.

J'ai détesté Raphaël, et ce dès le départ. Ce prétendu artiste que personne ne comprend, qui prêche le faux pour savoir le vrai. Ce manipulateur, qui éloigne peu à peu Marguerite de sa famille, et lui ferme les portes à toute vie sociale. Cet homme, qui ira jusqu'à ignorer son premier enfant, car sa femme "n'a pas été capable de lui donner un fils". Ce type de personne ne sont que des moins que rien à mon esprit. 

Malheureusement, la violence conjugale est toujours un sujet d'actualité, avec une femme sur dix se déclarant victime. Mais combien restent dans le silence ? 

Ce témoignage était intéressant à lire, et je souhaite à toutes ces femmes de pouvoir se reconstruire, car le bonheur existe, et ce pour tout le monde.

Les extraits que je retiens : "Je me tais : une fois de plus, la peur est plus forte que la colère, la boule que je connais maintenant bien revient visiter ma gorge, le nœud trop habituel me serre aussi l'estomac".

"Les paradis artificiels te valent apparemment plus d'ennuis que les simples bonheurs familiaux".

Editions J'ai lu - 221 pages - 4.50 euros