lundi 23 septembre 2013

Portugal - Cyril PEDROSA

Quatrième de couverture: Quand un retour aux sources imprévu devient renaissance à soi-même.Plus vraiment d'inspiration, plus d'envies et pas de projets, l'auteur de BD Simon Muchat végète doucement dans son boulot d'animateur scolaire, et exaspère Claire, sa compagne, qui le voudrait plus investi.Invité à passer quelques jours au Portugal, dont sa famille est originaire et où il n'était plus allé depuis l'enfance, il va y découvrir une autre façon d'exister et d'être - et peut-être le début d'une nouvelle inspiration ?


L'Avis de Laetitia


Mon histoire avec le livre: Je suis d'origine portugaise et l'histoire de l'émigration portugaise me touche particulièrement puisque c'est l'histoire de ma maman. Mon conjoint m'a offert cette bande dessinée pour mon anniversaire.


Mes impressions : J'ai trouvé intéressant qu'une bande dessinée puisse aborder le thème de l'immigration portugaise mais aussi le thème de l'identité. C'est un sujet qui me touche personnellement donc j'avais une réelle impatience pour lire cette bande dessinée. Lire une bande dessinée sérieuse m'a également attiré car je connaissais surtout la bande dessinée comme théâtre de l'humour et non thème d'actualité.

J'ai adoré le style de l'auteur, j'ai ressenti beaucoup de plaisir à cette lecture. Le personnage de Simon Muchat, au début de l'ouvrage, si lassé par la vie, n'a plus d'inspiration pour écrire.

Un voyage aux sources et sur les traces de son passé vont lui permettre de reprendre goût au quotidien et de se sentir enfin lui-même.

Les dessins sont travaillés, au début, les couleurs sont pâles mais dès que nous entrons au Portugal, la couleur surgit. L'auteur a également écrit de nombreux passages en Portugais ce qui m'a ravi ainsi que les scènes de la vie, typiques, au Portugal. Un réel moment de plaisir!

L'extrait que je retiens: Je parviens à peine à communiquer avec la plupart d’entre eux. Quelques phrases de mauvais anglais, des gestes de la main, parfois rehaussés d’un sourire ou d’un sourcil levé. Ce langage sommaire, concentré sur l’essentiel, aussi frustrant qu’il soit permet de ne montrer que le meilleur de nous mêmes. Les signes infimes, qui trahissent dans une langue maternelle, la bêtise ou la jalousie, sont ici effacés. Je ne vois que leurs sourires. Je les écoute avec l’illusion d’être en terre familière, de les connaître depuis toujours. Je les regarde et je les aime en secret. Je retrouve dans leurs visages des figures de mon enfance. Des cousins qui rient très fort… Une tante, dont j’ai oublié le nom…. Qui parlent cette langue, si douce, si tendre. Toutes ces bribes de souvenirs épars recouverts par les mauvaises herbes du temps. C’était là. A l’intérieur de moi. Et je l’avais oublié.

2 commentaires:

  1. J'aime la passion avec laquelle tu écris tjrs tes avis! merci ppour le partage!

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    1. Je pense que cela doit se sentir quand j'ai des coups de coeur, en tout cas ton commentaire me fait très plaisir :) pourras tu laisser un prénom la prochaine fois? ^^

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