Agnès Ledig - On regrettera plus tard

Quatrième de couverture : Cela fait bientôt sept ans qu'Eric et sa petite Anna Nina sillonnent les routes de France. Solitude choisie. Jusqu'à ce soir de juin, où le vent et la pluie les obligent à frapper à la porte de Valentine. Un orage peut-il à lui seul détourner d'un destin que l'on croyait tout tracé ? Avec la vitalité, l'émotion et la générosité qui ont fait l'immense succès de Juste avant le bonheur et Pars avec lui, Agnès Ledig explore les chemins imprévisibles de l'existence et du coeur. Pour nous dire que le désir et la vie sont plus forts que la peur et les blessures du passé.

L'avis d'Elsa

Mon histoire avec le livre : Toujours dans la découverte d'Agnès Ledig, je n'ai pas gardé très longtemps de côté son dernier roman.

Mes impressions : Valentine est une éternelle célibataire, n'arrivant pas à s'attacher aux hommes, et les quittant avant d'avoir trop de sentiments.

Un soir d'orage, Eric va frapper à sa porte, avec dans ses bras Anna Nina, sa fille, brûlante de fièvre. Valentine les accueille chez elle afin que la petite puisse se rétablir.

Très vite, Valentine va s'attacher à Anna Nina, s'interrogeant en même temps sur son mode de vie décalé. En effet, elle vit depuis toujours dans une roulotte avec son père, arpentant ainsi le pays. Mais pourquoi cette solitude ? 

Valentine, Eric et Anna Nina vont vivre quelques semaines pleines de surprises, redécouvrant des émotions trop longtemps enfouies.

"Se retourner sur sa vie, c'est prendre le risque de voir les traces du passé dans le sable de nos souvenirs".

Il me tardait de pouvoir découvrir le dernier roman d'Agnès Ledig. Après avoir eu le coup de coeur pour ses trois précédents livres, "Juste avant le bonheur", "Marie d'en-haut" et "Pars avec lui", j'attendais beaucoup de ce titre.

Malheureusement, c'est une très légère déception pour moi. Je pense que j'en attendais trop justement. Je n'ai pas retrouvé le flot d'émotions que j'avais pu avoir avec ses précédents romans. Néanmoins, la plume d'Agnès Ledig est toujours aussi belle et pleine de messages.

J'aime vraiment ce que l'auteure communique à travers ses écrits, et qui reflète, je pense, ce qu'elle est réellement. En tout cas, c'est ainsi que la perçois : douce, gentille et avec une grande sensibilité. Et c'est pour cela que ses mots me touchent toujours autant. Ils sont toujours justes.

"Parfois, il faut éprouver la douleur de la brûlure pour ne pas reposer la main sur la braise, le lendemain. Aucune mise en garde n'est aussi efficace qu'une cicatrice sur la peau".

Pour en revenir à "On regrettera plus tard", j'ai été impressionnée par Anna Nina, qui m'a rappelé Suzie, cette petite fille maligne et pleine de vie dans "Marie d'en-haut". Ici, Ana Nina est à la fois pleine d'innocence, et pourtant très avancée pour son âge, ce qui rend sa relation avec les adultes attendrissante.

En parallèle de l'histoire de Valentine, Eric et Anna Nina, nous suivons également une jeune femme prénommée Suzanne, ayant vécu durant la seconde guerre mondiale. Si, au départ, je n'ai pas saisi le lien avec Valentine et ses compères, nous comprenons un peu plus tard l'intérêt de l'histoire de Suzanne, touchante également. Par amour pour sa famille, elle est prête à tout, en s'oubliant complètement. 

"Leur amour était né aussi vite que la pente avait été dévalée, dans un paysage de glace. Mais elle n'avait pas fondu avec le printemps".

Voilà encore une fois un livre à classer dans la catégorie "bonheur". Un livre qui ne peut laisser indifférent, et que j'ai aimé lire durant mes vacances, l'esprit apaisé.

"Tu sais, parfois c'est difficile de tourner la page quand le chapitre d'avant était joli et qu'on trouve injuste de devoir en lire un nouveau".

Date de sortie : 2 mars 2016

Editions Albin Michel - 310 pages

19.50 euros (broché) - 13.99 euros (ebook)