Les fidélités - Diane BRASSEUR

Quatrième de couverture:Quelques heures avant de partir fêter Noël en famille, le narrateur s’isole dans une pièce de sa maison et s’oblige à ne pas en sortir avant d’avoir repris sa vie en main. Depuis quelques mois, ce père de famille de 54 ans partage sa vie entre sa femme et sa fille à Marseille et sa maîtresse à Paris. Cette double vie ne lui ressemble pas. Il doit choisir. Doit-il quitter sa femme et refaire sa vie avec la jeune Alix comme tant d’hommes de son âge le font ? Ou doit-il mettre un terme à cette relation pour préserver sa femme et sa fille, cette vie de famille qu’il aime tant ? Enfermé dans cette pièce, il fait défiler les derniers mois : sa rencontre avec Alix, le sentiment d’une jeunesse retrouvée, ses premiers mensonges, sa culpabilité grandissante – l’installation dans une relation adultère. Beaucoup d’hommes se satisfont d’une double vie, mais pas lui : il aime sa femme, il aime Alix, mais pas l’infidélité.

L'avis de Laetitia

Mon histoire avec le livre: Il s'agit du premier livre numérique que je découvre avec ma liseuse! J'avais découvert ce roman sur un blog littéraire et j'avais eu envie de le découvrir. 

Mes impressions: Je dois dire que mon avis sur cette lecture est assez mitigé.

Dès les premières pages, nous rentrons dans les pensées du narrateur, jamais nommé (Procédé d'identification universelle?) : celui-ci nous apprend qu'il est marié depuis de nombreuses années mais qu'il a une liaison avec Alix, jeune femme beaucoup plus jeune que lui, depuis un an.

Son planning est organisé: la semaine, à Paris, avec Alix et le week-end, avec son épouse et leur fille.

Je dois dire que je ne sais pas trop où l'auteur a voulu m'emmener.
Le narrateur nous parle sans détour de sa relation avec Alix, leur rencontre, leurs moments à deux, les espoirs d'Alix, qui attend de voir son amoureux se décider sur leur avenir...car oui, finalement, nous en savons plus sur les rêves d'Alix et ses attentes, que sur ceux du narrateur, qui finalement, ne nous donne jamais aucun indice sur son futur.

"Alors, je vois toute la douleur, encore assez loin, à une centaine de mètres, mais elle me fonce dessus, comme une vague, et je baisse la tête et je vois mon corps et je me dis qu'il n'y pas assez de place, même si je mesure 1.82 mètre et que je pèse 90 kilos, il n'y a pas assez de place entre mes deux épaules pour recevoir cette vague-là."

Pourtant, dans la quatrième de couverture,figurait bien son interrogation sur celui-ci! Où va t'il, concrètement?

Ce livre est un condensé de flash back de moments vécus tantôt avec Alix, tantôt avec son épouse et leur fille. J'ai senti le narrateur perdu, ne sachant trop quelle orientation prendre. Son attachement pour l'une et l'autre est réel et c'est bien ça qui semble compliqué la lourde tâche de prendre une décision.

"Je lui ai envoyé un baiser avec le majeur et l'index. En levant le bras vers elle, j'ai cru que j'allais m'envoler."

L'auteur semble habiter par une certaine culpabilité et ai conscient que son attitude cause beaucoup de souffrance mais en même temps, il semble apprécier le fait d'avoir deux femmes dans sa vie, chacune lui apportant ce que l'autre ne lui apporte pas. 

Avec Alix, il revit une jeunesse perdue, est dans l'insouciance, dans la beauté du corps jeune et épanouie, dans la fraîcheur...mais avec son épouse, il a une vie de famille qui le rend malgré tout heureux et il a de véritables repères. 

"Pour les six ans de notre fille, elle avait préparé un gâteau au chocolat et, à table, elle l'a décoré en racontant une histoire. Le sucre glace, c'était de la neige. Même moi je voulais connaître la fin, je ne pensais plus à le manger. "

Le style de l'auteur est, lui aussi, en balancier: on jongle entre des moments empreints de poésie, d'autres beaucoup plus crus et incisifs. 

Je me suis laissée porter par ma lecture, imaginant un dénouement tranché et malgré tout, curieuse. 

Je dois dire que je suis restée sur ma faim. J'en attendais beaucoup plus de ce roman, qui m'avait intrigué. Mais je suis contente d'avoir pu le découvrir et ainsi me faire mon propre avis. 

Allary Editions- 160 pages-5.70 euros