mardi 29 septembre 2015

La nostalgie heureuse - Amélie NOTHOMB

Quatrième de couverture: "Tout ce que l’on aime devient une fiction. La première des miennes fut le Japon. A l’âge de cinq ans, quand on m’en arracha, je commençai à me le raconter. Très vite, les lacunes de mon récit me gênèrent. Que pouvais-je dire du pays que j’avais cru connaître et qui, au fil des années, s’éloignait de mon corps et de ma tête ? ".

L'Avis de Laetitia

Mon histoire avec le livre: Ma belle-maman est une grande lectrice et nous échangeons beaucoup sur nos lectures. Elle m'a donné celui-ci après l'avoir lu elle-même en me disant " je n'ai pas trop accroché" mais vu le petit format de l'ouvrage, je me suis dis " Allez, lis le et tu te feras ton propre avis" surtout que cela fait un moment que je voulais découvrir Amélie NOTHOMB.

Mes impressions: Amélie Nothomb revient au Japon, pays qu'elle affectionne tout particulièrement car elle y a vécu une partie de sa vie. Face à cette visite, elle est partagée entre de nombreuses émotions et elle nous entraîne avec tendresse et sincérité auprès des gens qu'elle a chéri ( sa nounou, l'amoureux de ses 20 ans), dans des lieux qu'elle a fréquenté et nous invite à la réflexion. Le souvenir est-il ancré dans le temps ou bien devient-il un fantasme? Qu'en est-il également des êtres que l'on a laissé sur le bord de la route? 

J'ai bien aimé ce roman qui est court, se lit vite et qui ne contient pas une page d'ennui. J'ai trouvé Amélie attachante, humaine et j'ai particulièrement aimé ses retrouvailles avec sa nourrice, très pudique et très touchante ainsi que la relation de respect qui l'unit à son amoureux de jeunesse. 

Je le conseille fortement pour les personnes qui veulent appréhender avec douceur l'univers d'Amélie Nothomb. Elle fait également référence à certains de ses précédents ouvrages dans ce livre et cela m'a donné envie de découvrir notamment " Ni d'Eve ni d'Adam". 

L'extrait que je retiens« Natsukashii » désigne la nostalgie heureuse, répond-elle, l’instant où le beau souvenir revient à la mémoire et l’emplit de douceur. Vos traits et votre voix signifiaient votre chagrin, il s’agissait donc de nostalgie triste, qui n’est pas une notion japonaise.

A la question de savoir si la madeleine de Proust est nostalgique ou « Natsukashii », elle penche pour la deuxième option."


Editions Le Livre de Poche - 160 pages - 6.10 euros

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