Porte de sortie - Bénédicte VIDOR-PIERRE

Quatrième de couverture : C’est un amour fou. Un amour trop grand, trop fort, trop beau pour être vrai. Un amour absolu qui effraie, tant il absorbe la vie, la métamorphose, et fait exploser dangereusement le quotidien.

L’écriture libre de Bénédicte Vidor-Pierre épouse le rythme de la pensée de son héroïne, fait la part belle à l’invention et met en forme, symbiotiquement avec son sujet, les méandres inquiétants d’une créativité débridée.

Troublés, emportés, témoins bouleversés d’une descente aux enfers pavée d’explosions sensuelles et d’interrogations sur l’essence de la création, nous sommes toujours dans le doute, dans l’espoir, dans le flou, avides de démêler le réel de l’imaginaire, et c’est là que réside un des plaisirs de lecture de ce beau roman souvent trouble, parfois limpide, mais toujours éclairant

L'Avis de Laeti

Mon histoire avec le livre: La maison d'édition " Salon du Manuscrit" nous a gentiment contacté, nous les remercions de leur gentillesse et leur confiance.

Mes impressions: Lorsque j'ai découvert la 4ème de couverture, j'ai été très emballée. Etant une éternelle romantique, cela ne pouvait que faire mouche, à première vue.  Et puis ce rouge, sur la couverture, rouge identifiée comme la couleur de la passion, j'avais hâte de découvrir cette histoire. Je m'attendais à une histoire d'amour...et finalement, il n'en est rien.

Nous rencontrons Béa, mariée et mère de famille. Cette femme nous apparaît, dès les premières pages, comme étant très déstabilisée et en quête d'un amour qui semble absent. Sa confusion est d'ailleurs très bien explicitée par l'auteure, qui écrit de façon très décousue à ce moment précis.

Elle quitte mari et enfant pour Berlin, afin de rejoindre un amour du passé. Il s'agit de Georges, un artiste peintre, vivant en Allemagne. Il semble vivre avec une femme, mais cela ne perturbe en rien la démarche de Béa.

Les pensées de Béa sont retranscrites comme elles lui viennent et j'avoue avoir été perdue, par moment, dans la compréhension de l'histoire. J'ai trouvé que tous les pans de l'histoire arrivaient en désordre, je me perdais dans la chronologie, la ponctuation étant également inhabituelle.

Mais plus nous avançons dans l'histoire, plus nous comprenons que Béa, qui est la narratrice, ne semble pas maîtresse d'elle-même...

Je ne peux pas vous en dire plus, car cela serait dévoilé une partie importante de l'intrigue.

Ce que je peux dire, c'est que ce que l'on ne comprend pas, dans un premier temps, prend du sens au fil de la lecture et nos questions trouvent leurs réponses . Ce qui paraissait brouillon ne l'est finalement pas.

Je trouve que l'auteure a réalisé une vraie prouesse: l'aspect décousu de la première partie du livre prend son sens lorsque l'on avance dans l'histoire. Je n'ai pas pu laisser le livre de côté, ayant l'envie folle de comprendre quelle direction prenait la vie de Béa et celle de son époux.  Cette histoire amène à la réflexion et ne m'a pas du tout laissé indifférente.

Je remercie la maison d'édition d'avoir pris contact avec nous ainsi que pour leurs gentils mots à l'égard de notre chronique sur "La femme Muette".

L'avis d'Elsa 

Mon histoire avec le livre : Nous avons été contactées par la maison d'éditions Salon du Manuscrit, qui nous a proposé de découvrir plusieurs de leurs ouvrages.

Mes impressions : Tout comme Laeti, en ouvrant ce livre, je m'attendais à une histoire d'amour passionnel, peut-être trop passionnel. Mais Bénédicte Vidor-Pierre nous dirige en réalité vers un autre chemin, une autre porte.

Les premières pages nous entraînent effectivement entre Paris et Berlin, où Béatrice quitte temporairement sa famille pour rejoindre Georges, cet amour du passé, omniprésent durant toute l'histoire. Que s'est-il passé avec Georges ? Pourquoi ? Que cherche Béatrice ? Voici les questions que je me suis posée  la lecture des premiers chapitres.

J'ai tout de suite senti cependant que cette femme était fragile, jamais totalement maîtresse de ses émotions. Sûrement perturbée psychologiquement, je me suis demandée si elle n'était pas dépressive, ou peut-être schizophrène.

L'auteure a su jouer avec mon esprit en enchaînant plusieurs événements sans lien réel. Il m'est difficile de trop détailler sans dévoiler l'histoire, mais, tout comme Laeti, j'étais vraiment curieuse de comprendre ce qui se passait dans la tête de Béatrice, et les conséquences de ses actes pour sa famille.

Je remercie les éditions Salon du Manuscrit d'avoir pris contact avec nous, et pour la confiance accordée.

Date de sortie : 6 mars 2014 - 127 pages - Editions Chemin de Traverse 
14 euros (format papier) - 5.99 euros (format numérique)