Agnès Martin-Lugand - Désolée je suis attendue

Quatrième de couverture : Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d'affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l'adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s'inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu'on lui adresse, elle a simplement l'impression d'avoir fait un autre choix, animée d'une volonté farouche de réussir. 

Mais le monde qu'elle s'est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé. 

L'avis d'Elsa

Mon histoire avec le livre : Aimant la plume de l'auteure, et ayant pu la rencontrer lors du Salon du livre de Paris en mars dernier, je n'ai pas mis longtemps à découvrir son nouveau roman.

Mes impressions : Yaël est une mordue du travail. Interprète, elle a su gravir les échelons jusqu'à devenir le bras droit de Bertrand, son patron. Mais avant de devenir cette workaholic, Yaël était une jeune femme joviale, presque insouciante, avec sa bande d'amis, toujours soudée. Enfin presque ... Car Yaël n'a d'yeux que pour son métier à présent, et a négligé tout le reste.

A bout de nerfs, son patron va la forcer à prendre trois semaines de congés. Trois semaines qui vont changer sa vie. Que faire de ses journées, loin de son smartphone, son bureau et ses dossiers ? Sa sœur va lui proposer de rejoindre la bande durant leurs vacances. Va-t-elle pouvoir renouer avec son passé ?

"Ma sœur... nos différences se gonflaient avec le temps et la vie qui avançait, mais elle restait mon point de repère, mon ancrage. Je ne pouvais pas concevoir un monde, une vie sans elle. Il fallait que je la sache pas trop loin de moi, même si je ne la voyais pas. Je n'avais pas de temps à lui consacrer mais elle devait être là. Nous avions toujours été comme les deux doigts de la main, notre petit écart d'âge n'avait jamais eu d'importance ; toujours tout faire ensemble... ou presque".

Il me tardait de pouvoir retrouver la plume d'Agnès Martin-Lugand, toujours si fraîche et fluide à lire.

Dans ce roman, la femme est une nouvelle fois au cœur de l'histoire, et j'ai adoré. Bien que le personnage de Yaël soit souvent agaçant, il a réussi à me toucher. Yaël a su s'ouvrir au fil des pages, et nous expliquer ce changement radical de vie. Mais je ne vous en dirai pas plus, pour ne pas trop en dévoiler.

"Je ne me suis jamais mêlé de la vie privée de qui que ce soit ici, mais il s’est passé quelque chose dans ta vie, qui t’a fait du bien, qui t’a rendue meilleure et, du jour au lendemain, tu as perdu ta flamme".

Ce roman nous permet aussi de nous poser quelques questions : le travail fait-il tout ? Pourquoi restons-nous accroché à ce point à nos téléphones ? Ce petit objet si pratique car nous avons accès à tout dessus, mais qui nous coupe en même temps de la vraie vie. Il est difficile parfois de s'en détacher, mais qu'il y a-t-il de mieux que de profiter physiquement des gens qu'on aime ?

J'ai pris plaisir à retrouver Agnès Martin-Ligand, d'autant plus qu'Iris & Gabriel, duo incontournable d' "Entre mes mains le bonheur se faufile", fait une jolie apparition.

Je suis ravie d'avoir pu découvrir ce roman, et poursuivrait ma découverte de l'auteure très prochainement !

Date de sortie : 14 avril 2016 - 378 pages - Editions Michel Lafon

18.95 euros (format papier) - 7.99 euros (format numérique)