Un doigt dans le pot de confiture - Elisabeth BOURGEOIS

Quatrième de couverture: Tout en simplicité et sincérité, Elisabeth Bourgois se livre ici et témoigne de la terrible épreuve de perdre son mari en cinq mois seulement, après trente-neuf ans de mariage.

Le lecteur partage avec elle ce choc imprévisible, ses incertitudes, ses questions, ses décisions terribles à prendre, ses moments d’épuisement. Ce qu’elle a voulu avant tout en écrivant ce livre est de rejoindre tous ceux qui vivent l’éprouvante expérience de la maladie, de la souffrance et de la mort qu’ils soient soignants, malades ou famille.

Une réflexion puissante faite de lucidité dans les difficultés, de faiblesse et de peur, mais aussi d’espoir en la Vie.

« Ce n’est pas de moi que j’ai voulu parler dans ce petit livre, mais tout simplement des découvertes que j’ai faites car, en toutes circonstances, il y a toujours des instants de grâces, entre sourires et fou-rires, maladresse et génie, tendresse et dévouement, désespérance et merveilleux Amour. »

L'Avis de Laetitia

Mon histoire avec le livre: Je l'ai choisi dans le cadre d'une masse critique du site Babelio et j'ai été ravie d'être sélectionnée pour le découvrir. Le deuil est un thème qui me parle beaucoup et la couverture m'a également beaucoup attiré ainsi que son titre poétique. Je remercie Babelio et les Editions des Béatitudes pour cette découverte. 

Mes impressions: Lorsque l'on aborde ce roman, nous découvrons le quotidien d'Elisabeth: elle prend son petit déjeuner, savoure le temps d'un instant le soleil sur sa joue. Elle semble tenir une maison d'hôtes et s'applique à sa tâche en faisant tout son possible pour rendre les vacances de ses visiteurs agréables et douces, notamment lorsqu'un petit garçon accourt en pyjama pour lui demander un peu de confiture. 

Dans cet acte anodin, elle voit poindre un peu de joie, celle de faire plaisir à ce petit garçon qu'elle imagine déjà glisser le doigt dans le pot de confiture. 

Mais cette joie est éphémère et ne dure que quelques instants dans son quotidien car Elisabeth a perdu son mari, "son chéri" comme elle le surnomme tendrement tout le long de son témoignage. 

Au deuxième chapitre, Elisabeth revient en arrière dans le temps et nous raconte le jour où ce quotidien bascule: son mari se fatigue vite, trop vite. Après des examens sanguins, le verdict tombe. 

Il aura besoin d'une greffe de moelle osseuse pour guérir. Sinon, son avenir sera compromis...

Abattue, démunie, Elisabeth ne laissera jamais la tristesse l'envahir et fera tout pour que son mari se sente choyé et entouré jusqu'à son dernier souffle.

Ce livre m'a beaucoup touché. Elisabeth, avec des mots simples, nous raconte le drame qui a marqué sa vie et nous ne pouvons que ressentir compassion et tendresse pour elle et ses enfants.

Malgré la tristesse, la vie doit continuer et c'est le message qu'elle souhaite nous faire passer.
En retrouvant un peu de joie dans chaque petit plaisir de la vie, nous pouvons continuer à avancer sans pour autant oublier l'être aimé perdu.

Editions des Béatitudes - 85 pages -9.70 euros