Pola Kinski - Tu ne diras jamais rien

Quatrième de couverture : « Les premiers attouchements ont eu lieu lorsque j’avais 5 ans. Le premier viol - dans ma robe de communiante - ce fut à 9 ans. Ses yeux ont fixé les miens : “Tu ne diras rien. Jamais ! Si tu parles, j’irai en prison.” »

Pola a subi l’enfer jusqu’à ses 19 ans, atrocement seule. Elle n’a jamais dénoncé ce père qui n’en était pas un. Elle s’est tue pendant plus de deux décennies après sa mort. Aujourd’hui, elle raconte son enfance fracassée par cet homme que vénérait l’Allemagne tout entière. « Ton père ? Fabuleux ! Inoubliable ! Je l’adore ! » Ce refrain, Pola l’a entendu jusqu’à la nausée. La ritournelle des fans prêts à fermer les yeux sur les excès de l’« enfant terrible », qui ne faisait pourtant pas mystère de son attirance pour les mineures. Et c’est parce qu’elle ne pouvait plus supporter cette hypocrisie qu’elle a décidé de parler, de révéler au monde le vrai visage de « cet être humain qui n’en respectait aucun ».

L'avis d'Elsa

Mon histoire avec le livre : Je l'avais commandé lors d'une vente privée Michel Lafon.

Mes impressions : Pola Kinski, fille de l'acteur allemand Klaus Kinski, célèbre dans les années 50-60, nous livre dans "Tu ne diras jamais rien", un témoignage difficile.

Pola a subi les sévices sexuels de son père, de ses cinq ans jusqu'à ses dix-neuf ans. Ce "père", qui la considérait comme sa poupée, lui achetant des tonnes de vêtements, chaussures, bijoux ... Ce "père", qui a ruiné sa vie en volant son innocence ... Ce "père", que tout son entourage adulait, mais craignait en même temps.

Pola raconte comment, à cause de l'inceste qu'elle a vécu, elle a eu du mal à se reconstruire.
Rejetée par sa mère dès lors que cette dernière a divorcé de son père et s'est mise en couple avec un autre homme, Pola a toujours vécu de façon marginale, et s'est toujours laissée faire par son père, qui sortait le grand jeu, les grands mots, pour l'avoir près de lui.

Malgré le contexte difficile de l'histoire, et mon intéressement pour les témoignages, j'ai eu du mal à terminer cette histoire. En effet, l'écriture ne m'a pas réellement plu, et j'ai trouvé le livre parfois brouillon.

Editions Michel Lafon - 313 pages - 17.95 euros