mercredi 11 juillet 2018

Olivier Garnier - Le derrière des Okapis

Quatrième de couverture : Le lotissement "Les Flots Bleus" fraîchement inauguré et construit en bordure de la forêt vierge dans un pays indéterminé, est victime d'un surprenant court-circuit général qui va provoquer les incendies des pavillons et l'affolement de ses habitants au point de forcer ces derniers à fuir dans la jungle. Rien ne semblait prédisposer les rescapés, caricatures de nous-mêmes, totalement inadaptés à la vie de Robinsons Crusoë à pouvoir survivre dans l'Enfer Vert. Ils vont vivre pendant trois longues années pour échapper à de méchants terroristes dans des maisons cabanes perchées dans les arbres démunis d'eau courante et d'électricité et sont organisés en deux groupes bien distinctes : les chasseurs et les maraichers des écologistes purs et durs dont une ancienne star de cinéma est la porte-parole. Mais les choses vont sérieusement se dégrader lorsqu'une invasion de mystérieux insectes menacent les cultures appartenant à la collectivité et surtout lorsqu'un gourou d'une communauté hippie voisine baptisée " Harmonie city " va entrainer ses adeptes dans des actions illégales et radicales pour changer le monde. Le ton est drôle et libre. Le récit est d'une incroyable énergie et mené tambour battant grâce à l'utilisation d'une bonne vingtaine de personnages qui interviennent dans l'histoire et dont leurs rôles dépassent la simple figuration. Le principal théâtre de l'action demeurant d'abord la jungle. Les parties de chasse sont haletantes et particulièrement originales. De nombreuses situations loufoques et surprises se succèdent jusqu'à la toute dernière page. Le Derrière des Okapis est un premier livre alliant aventure et comique, à l'imagination débordante et très originale.

Notre histoire avec le livre : Olivier Garnier nous a gentiment proposé de découvrir son livre. C'est avec plaisir que nous avons accepté.

L'avis d'Elsa

Pour échapper au danger, des femmes, des hommes et des enfants ont quitté leurs maisons, pour aller vivre dans la jungle. Nous les suivons à travers cette grande aventure, et ce grand changement de vie. Quelle en est la raison ?

Pour tout vous avouer, je ne vais pas pouvoir épiloguer très longtemps sur "Le derrière des Okapis". En effet, j'ai malheureusement abandonné ma lecture assez rapidement.

L'histoire me paraissait intéressante, mais je me suis vite perdue dans la multitude de personnages présentés, et dans le flot trop important des descriptions.

Au vu des pages annoncées, j'ai préféré ne pas m'obstiner et ranger ma liseuse pour entamer une nouvelle lecture.

Je remercie tout de même Olivier Garnier de nous avoir sollicitées. C'est toujours agréable de voir que nous sommes lues et que nous pouvons intéresser des auteurs :).

L'avis de Laetitia 

à venir

vendredi 6 juillet 2018

Florence Clerfeuille - Le choc de la haine

Quatrième de couverture : Elles ont grandi entourées d’amour ; elles vont découvrir la haine.
Rentrée 2012 : Louise et Chloé entament leurs études à Montpellier. Contrairement à leurs mères et grand-mères, amies depuis toujours elles ne peuvent pas se voir. Tout les oppose. C’est épidermique : l’une ne comprend rien à l’art, l’autre ne supporte pas le cartésianisme des surdoués.
Pourtant, toutes les deux vont se lier d’amitié avec des jeunes gays. Et se passionner, avec leurs familles respectives, pour les discussions autour du mariage pour tous.
Comment les jeunes filles vont-elles réagir au déferlement de haine que cette nouvelle loi entraîne dans son sillage ?

Le Choc de la haine fait suite au Frisson de la liberté et au Poids de la colère.


Notre histoire avec le livre : Florence Clerfeuille nous a gentiment adressé le dernier volet de sa trilogie. Nous la remercions une nouvelle fois pour sa confiance depuis le début.

L'avis d'Elsa

Mes impressions : Nous sommes en 2012. Elena et Isabelle sont toujours amies et ont fondé leur famille. Mais contrairement à leurs mères et grands-mères, Louise et Chloé ne s'entendent pas. Trop différentes, elles n'arrivent pas à se trouver d'atomes crochus. Pourtant, une cause va les réunir : le mariage pour tous. Elles vont unir leur force pour combattre les préjugés, et surtout, soutenir l'amour. 

Dans le précédent tome, nous laissions Isabelle et Elena dans leur vie de jeunes femmes. Les voilà à présent Mamans. Cependant, leurs filles ne sont pas amies. Il y a même une sorte d'animosité présente dans l'air lorsqu'elles sont réunies dans la même pièce.

Chloé ayant la fibre artistique, est très proche de Jacqueline, elle-même devenue peintre. Louise, quant à elle, est très intellectuelle et très attachée à Maryvonne. 
Le projet de loi du mariage pour tous va créer de nombreuses manifestations et des débordements regrettables. Louise et Chloé ayant toutes les deux des personnes gay dans leur entourage, elles vont militer pour l'amour, qu'importe son sexe.

"Le vrai secret de la beauté, c'est de s'accepter et de s'aimer comme on est"

J'ai beaucoup aimé ce dernier tome, qui clôture en beauté cette trilogie. La loi du mariage pour tous a beaucoup fait parler d'elle, et j'ai encore en tête les propos révoltants que j'ai pu entendre ... Toute cette haine envers les personnes homosexuelles me dépasse. Tout comme Louise et Chloé, tant que deux personnes s'aiment et souhaitent s'unir, je ne vois pas en quoi leur orientation sexuelle devrait être un frein. 

J'ai aimé retrouver Jacqueline, métamorphosée depuis le précédent volet. Mais j'ai surtout aimé retrouver Maryvonne, qui est le personnage qui m'aura le plus plu dans cette trilogie. Fidèle à ses convictions, elle ne laissera personne lui dicter sa conduite. Juste, elle a également le cœur sur la main et a su transmettre ses valeurs à ses enfants. 

Je suis ravie d'avoir pu découvrir le portrait de ces trois générations, et remercie particulièrement Florence Clerfeuille d'avoir une nouvelle fois pensé à nous.

"La vie, c'est pas toujours aussi long qu'on l'imagine"


L'avis de Laetitia

à venir


Date de sortie : 25 mai 2017
Editions FADM - 276 pages
17 euros (broché) - 2.99 euros (ebook)

lundi 5 février 2018

Sacha Erbel - L'emprise des sens


Quatrième de couverture : L'Emprise des sens est un thriller indispensable pour tous les amateurs du genre ! Lorsque Talia, en pleine désillusion sentimentale, s’envole pour des vacances de rêve à la Nouvelle-Orléans, elle est loin de s’imaginer que son destin l’y attend. Dès le lendemain, elle se retrouve mêlée à un crime, exécuté selon un rituel macabre et violent. Rites vaudous ou crimes en série, la frontière entre les deux semble floue pour Louis Lafontaine, policier chargé de l’enquête, lui-même confronté à des troubles obsessionnels. Avec sa coéquipière il est prêt à tout pour remonter à la source de l’horreur. Face à l'emprise du mal, Talia saura-t-elle affronter ses démons et le don terrifiant qui lui est révélé ? Le soutien d’Azaia, prêtresse excentrique et l’amour de Basile seront-ils suffisants pour l’y aider ? Dans la chaleur mordante de ce voyage en pays cajun, les esprits tourmentés se révèlent, les traumatismes refont surface et les peurs inavouables s'entrechoquent jusqu'à la révélation finale.

Notre histoire avec le livre : Après un premier partenariat avec les Editions L@ Liseuse, nous avons été recontactées pour découvrir "L'emprise des sens".


L'avis d'Elsa

Mes impressions : Suite à de nombreuses déceptions, Talia décide de partir en vacances, seule, à la Nouvelle Orléans. Mais à peine a-t-elle posé les pieds sur le territoire que des choses étranges vont se passer.

Liée malgré elle à une série de meurtres, Talia va se découvrir un étrange don, qu'elle va pouvoir exploiter à l'aide de Basile, médecin légiste, mais également de sa tante Azaia et Louis Lafontaine, lieutenant de police. Ensemble, l'équipe va tenter de trouver la personne à l'origine de ces atroces meurtres commis sur des hommes, mais également des femmes.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais plu lu de thriller aussi fort, et pour cause : le dernier avait travaillé mon esprit durant de nombreux jours après l'avoir terminé.

Dans "L'emprise des sens", nous voyageons au coeur de la Nouvelle Orléans et du culte vaudou, que je ne soupçonnais pas si étendu. Talia, fragilisée par les hommes, a besoin de se recentrer et de se retrouver.

Pourtant, ses vacances ne vont pas être de tout repos ! Elle va établir, sans le vouloir, un lien avec un tueur en série. Nous apprendrons que ce dernier a vécu dans un climat d'extrême violence dès sa naissance, et même dès sa conception. Talia et lui vont se rapprocher sans se connaître.

Il m'est difficile de vous en dire plus sans trop en dire justement. Sacha Erbel a su me captiver par son histoire dépassant le rationnel. Si vous êtes très cartésien, je pense que vous pouvez passer votre tour. Cependant, si vous vous intéressez un minimum aux sciences parallèles, cette histoire pourrait vous plaire.

Talia est un personnage pour qui j'ai eu de l'empathie. Jusqu'ici malheureuse en amour, j'espérais qu'en venant à la Nouvelle Orléans, elle puisse se débarrasser de ses vieux démons, pour repartir à zéro.

Je remercie vivement les éditions L@ Liseuse pour ce partenariat, car j'ai pu découvrir un très bon thriller, que je n'aurai peut-être jamais eu l'occasion de lire en temps normal. Si vous recherchez le frisson, je vous conseille "L'emprise des sens" ! 

L'avis de Laetitia
(à venir)


Date de sortie : 14 novembre 2016
Editions La Liseuse - 246 pages
17.99 euros (broché) - 2.99 euros (ebook)
lien direct

jeudi 25 janvier 2018

La délicatesse du homard - Laure MANEL

Quatrième de couverture: François, directeur d’un centre équestre en Bretagne, découvre, lors d’une promenade à cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d’un rocher. Plutôt que d’appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener chez lui pour la soigner. À son réveil, l’inconnue paraît en bonne santé, mais peu encline à parler. Elle déclare s’appeler Elsa mais refuse de répondre à tout autre question. Commence alors entre le célibataire endurci et cette âme à vif une étrange cohabitation, où chacun se dévoile peu à peu à l’autre sans pour autant totalement révéler les secrets qui le rongent. Et même si le duo en s’apprivoisant s’apaise, leur carapace peine à se fendre…

Qui est Elsa et quelle vie est-elle en train de fuir ?


Notre histoire avec le livre: Laetitia ayant entendu parler de ce roman par le biais d'une collègue, elle a proposé à l'auteure  de chroniquer son ouvrage et Laure Manel a gentiment accepté. Nous la remercions chaleureusement d'avoir accepté notre proposition! 


L'Avis de Laetitia

Une collègue avait parlé de cet ouvrage avec beaucoup d'enthousiasme. Ce roman venait d'être auto-édité, elle m'avait assuré avoir passer un bon moment de lecture. 
Aujourd'hui, ce roman est aux éditions Michel Lafon.

J'ai donc commencé avec entrain ma lecture et autant vous le dire de suite, je n'ai pas été du tout déçue par ma lecture, bien au contraire. J'ai passé un très chouette moment!

Nous rencontrons François, amoureux des chevaux, au point qu'il est directeur d'un centre équestre. François est un homme qui a été amoché par la vie. Tout comme Elsa, qu'il rencontre au détour d'une balade sur la plage. Leur rencontre est assez atypique puisque la jeune femme est inconsciente sur la plage au moment où François pose les yeux sur elle la première fois. Sans comprendre la raison de ce geste, François choisit de la recueillir plutôt que d'appeler les secours. 
Ils vont apprendre à se connaître, tout en mystère, lentement et nous allons assister à leur découverte et la naissance de leur relation par leurs deux voix, puisque les chapitres s'alternent entre la parole de François et celle d'Elsa. 

Nous en apprenons un peu plus sur leurs passés, douloureux et chargés d'épreuves. Avec pudeur et sensibilité, François et Elsa vont s'ouvrir l'un à l'autre et j'ai beaucoup aimé la façon dont Laure Manel nous entraîne vers ce qui sera leur lien, tout en crédibilité, logique et tendresse. 

Les pages se tournent sans lourdeur, les mots sont simples et les phrases épurées. 

Ce roman n'est pas un roman nostalgique mais plutôt un roman qui nous pousse à aller de l'avant, qui nous invite à surmonter nos peurs,  nos angoisses et à laisser ces bagages de vies trop lourd qui nous encombrent pour avancer. Nous avons tous droit à une seconde change et il est important d'ouvrir les yeux et son cœur pour la saisir. 

Ce livre est pour moi une très belle découverte: je remercie donc ma collègue Valérie de m'avoir parlé de cet ouvrage et je remercie surtout Laure Manel d'avoir si gentiment accepté, de nous faire parvenir son ouvrage. 

L'Avis d'Elsa

François est à la tête d'un centre équestre. Lors d'une ballade, il trouve une jeune femme inconsciente. Il la recueille chez elle le temps qu'elle aille mieux. Une relation particulière va s'instaurer entre eux. QUi est cette mystérieuse jeune femme dont il ne connaît rien ? Petit à petit, Elsa va se dévoiler et lui faire part des parties les plus sombres de son ancienne vie, qu'elle a volontairement quittée.

J'ai mis beaucoup de temps avant de me lancer dans "La délicatesse du Homard" car je sentais que ce roman allait provoquer en moi de multiples émotions. La couverture, que je trouve très belle, invite au voyage. 

L'histoire est également belle, tendre et émouvante. François et Elsa sont deux écorchés de la vie. Ils ont tous deux perdus des êtres chers, et ces pertes ont changé leurs projets. Elsa a d'ailleurs fui son passé qu'elle ne supportait plus.

Ce roman est écrit à deux vois et j'ai apprécié de pouvoir avoir le point de vue et le ressenti de chacun pour une même situation. Les deux personnages sont très attachants et j'ai espéré très fort une happy end durant ma lecture. 

Je n'ai pas vu défiler les 390 pages de ce livre, qui m'a apporté beaucoup de tendresse. Comme Laetitia, j'ai été ravie de découvrir la plume de Laure Manel, et la remercie pour la confiance accordée en nous adressant son premier roman.

mardi 17 octobre 2017

Une bouche sans personne - Gilles MARCHAND

Quatrième de couverture : Un comptable se réfugie la journée dans ses chiffres et la nuit dans un bar où il retrouve depuis dix ans les mêmes amis. Le visage protégé par une écharpe, on ne sait rien de son passé. Pourtant, un soir, il est obligé de se dévoiler. Tous découvrent qu'il a été défiguré. Par qui, par quoi? Il commence à raconter son histoire à ses amis et à quelques habitués présents ce soir-là. Il recommence le soir suivant. Et le soir d'après. Et encore. Chaque fois, les clients du café sont plus nombreux et écoutent son histoire comme s'ils assistaient à un véritable spectacle. Et, lui qui s'accrochait à ses habitudes pour mieux s'oublier, voit ses certitudes se fissurer et son quotidien se dérégler. Il jette un nouveau regard sur sa vie professionnelle et la vie de son immeuble qui semblent tout droit sortis de l'esprit fantasque de ce grand-père qui l'avait jusque-là si bien protégé du traumatisme de son enfance. 

Léger et aérien en apparence, ce roman déverrouille sans que l'on y prenne garde les portes de la mémoire. On y trouve les Beatles, la vie étroite d'un comptable enfermé dans son bureau, une jolie serveuse, un tunnel de sacs poubelle, des musiciens tziganes, une correspondance d'outre-tombe, un grand-père rêveur et des souvenirs que l'on chasse mais qui reviennent. Un livre sur l'amitié, sur l'histoire et ce que l'on décide d'en faire. Riche des échos de Vian, Gary ou Pérec, lorgnant vers le réalisme magique, le roman d'un homme qui se souvient et survit - et devient l'incarnation d'une nation qui survit aux traumatismes de l'Histoire.


Notre histoire avec le livre : En contact avec la Maison d'éditions Aux Forges de Vulcain, il nous a été proposé de découvrir ce roman. Nous remercions de tout cœur David pour sa confiance et sa gentillesse !

L'Avis de Laetitia


Mes impressions : L'histoire commence par cette phrase d'accroche: "J'ai un poème et une cicatrice". 

Cette histoire est celle d'un comptable dont la  particularité est d'avoir toujours une écharpe quel que soit le temps. Celle-ci cache en effet une douloureuse cicatrice...

Chaque jour, nous le suivons sur son lieu de travail: nous sommes en totale immersion dans l'entreprise dans laquelle il évolue, avec ses collègues et les histoires de la machine à café, les conflits de hiérarchie et les pots de départ. Le soir venu, notre narrateur dont le nom n'est jamais dévoilé, retrouve ses amis Sam et Thomas  dans un café sous le regard de Lisa, la patronne mais aussi leur amie qui assiste à leurs échanges et les alimentent parfois. 

Cette routine qui dure depuis de nombreuses années va se trouver chamboulée suite à un incident anodin: notre personnage renverse son café sur son écharpe. 

Sachant qu'il est temps pour lui de se dévoiler et de raconter le mystère du port quotidien de cette écharpe, notre narrateur va se dévoiler petit à petit à ses amis qui finalement ne se connaissent que très peu. D'histoires farfelues en événements dramatiques, nous découvrons d'abord la vie d'un grand-père, personnage fantasque et tendre. 

De nombreux passages m'ont fait pensé à "L'écume des jours" de Boris Vian ou à mon film préféré " Le fabuleux destin d'Amélie Poulain". Une certaine magie se dégage de ces passages. 

Si je me suis parfois demandée où l'auteur souhaitait m'emmener, je me suis aperçue que plus j'avançais dans ma lecture, plus je percevais la teneur émotionnelle qui allait arriver dans les dernières pages. Cela n'a pas raté. La fin de ce roman est pleine d'émotion et m'a bouleversé. 

Ce roman est une franche réussite et je suis ravie d'avoir pu le découvrir. 


L'avis d'Elsa

Mes impressions : Le narrateur est un homme dont nous ne connaissons pas le prénom. Comme s'il voulait effacer son identité, marquer sa grande discrétion. Comptable, il passe ses journées enfermé dans son bureau, sans contact, et le bas de son visage caché sous une écharpe, qu'il porte hiver comme été. Quel est son secret ? 

Las de cette vie monotone, il confie un soir des bribes de vie à ses amis Lisa, Sam et Thomas. Son histoire va susciter beaucoup d'intérêt, et va lui permettre de panser ses blessures, pour, peut-être, pouvoir commencer une nouvelle vie.

Gilles Marchand a réussi à me faire entrer immédiatement dans son histoire. Le côté décalé de la narration m'a intriguée. De cet homme, nous ne savons rien, si ce n'est qu'il cache une cicatrice sous son écharpe. De suite, j'ai eu envie de connaître l'origine de cette cicatrice. Mais l'auteur tient son lecteur en haleine jusqu'au dernier chapitre, revenant auparavant sur le passé du narrateur. 

A la fois poétique et psychologique, ce roman nostalgique est traité avec beaucoup d'humour. J'ai aimé faire la connaissance de cette bande d'amis écorchés par la vie, mais pourtant heureux de se retrouver chaque jour, et de profiter de l'instant présent, sans se préoccuper du reste.

J'ai aimé plonger dans les souvenirs du narrateur, qui évoque longuement Pierre Jean, son grand-père, avec qui il était très complice. De quoi nous faire réfléchir sur l'importance de la valeur familiale. 

La fin du roman m'a touchée, et je dois avouer que je ne m'y attendais vraiment pas. "Une bouche sans personne" est une agréable découverte et je remercie une nouvelle fois les éditions Aux Forges de Vulcain pour leur confiance.