dimanche 19 juillet 2015

Meriem Ben Mohamed - Coupable d'avoir été violée

Quatrième de couverture : Ce jour-là, elle avait dîné avec Ahmed, son fiancé, dans un restaurant de La Marsa, banlieue chic de Tunis, et elle le reconduisait en voiture chez lui. Soudain, trois policiers surgissent des ténèbres. Sans doute pensent-ils avoir les mêmes droits que du temps de Ben Ali : pour Ahmed, ce sera du racket ; Meriem, elle, subira plusieurs viols. Et l’affront d’être traitée en coupable, ses agresseurs l’accusant de l’avoir trouvée sans voile, en jupe, et avec un homme. Le nouveau président tunisien a beau s’être excusé pour l’outrage, le gouvernement islamiste a ses idées là-dessus. Beaucoup de Tunisiens aussi. Une fille sexuellement agressée est souvent considérée comme coupable et, dans les familles, le sujet reste tabou. La mère et les sœurs de Meriem sont au courant de son drame. Pas son père ni son frère, dont elle redoute les réactions. Elle doit donc garder son secret au sein de sa propre maison. De plus, cette jeune musulmane, issue d’une classe moyenne, a été inculpée pour « atteinte à la pudeur », délit passible de 6 mois de prison. Son histoire a ému la communauté internationale et tous les efforts ont été faits pour l’aider. Elle a obtenu un non-lieu le 28 novembre 2012.

L'avis d'Elsa

Mon histoire avec le livre : Je l'ai commandé lors d'une vente privée Michel Lafon.

Mes impressions : J'aime lire des témoignages, et ce titre choquant m'a attiré.

Meriem est une jeune tunisienne, féminine et coquette, amoureuse d'Ahmed. 
Un soir, alors qu'ils étaient ensemble, le couple se fait arrêter par trois policiers. Meriem sera alors violée à plusieurs reprises, alors qu'Ahmed sera racketté. 
Meriem et Ahmed vont se battre pour faire reconnaître les droits de Meriem, malgré la justice qui sera contre eux.

Ce témoignage m'a choquée. Vivant dans le pays des droits de l'homme, je ne peux concevoir qu'une femme puisse être traitée comme un vulgaire objet, soumise aux hommes. Ce qu'a vécu Meriem est inhumain et inadmissible, et j'espère qu'un jour, la femme sera reconnue à sa juste valeur, qu'importe le pays ou la religion pratiquée. 

La phrase que je retiens : "Je ne serai jamais coupable mais je ne suis pas encore reconnue comme victime".

Editions Michel Lafon - 240 pages - 16.95 euros

14 commentaires:

  1. Je pense que ce livre doit être terrifiant dans un sens, merci beaucoup pour cette découverte !

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    1. Oui, il est particulier, mais il me semblait intéressant de le découvrir.

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  2. Quelle horreur!!! Je ne le lirai pas... Ca me révolte tellement ce genre de chose.
    J'espère qu'elle sera un jour considérée comme victime!!! Ceci dit' ce livre doit te retourner!!! Merci pour cet avis

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    1. Oui, il m'a révolté. Comment peut-on traiter une femme de la sorte. C'est inhumain.

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  3. je pense que je vais le lire, il me fait un peu penser à vendu qui m'a révolté à sa sortie
    merci pour cette chronique

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    1. "Vendues" est un témoignage qui m'a beaucoup révolté aussi !

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  4. Un livre qui m'a l'air poignant, mais aussi révoltant !

    Je suis quelqu'un de sensible, je pense que ce livre peut me bouleversé !

    A bientôt !

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  5. Je ne pourrais pas lire ce genre de livre, trop dur à lire pour moi je pense...

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    1. C'est vrai qu'il est difficile de se détacher de l'histoire ..

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  6. Merci de ton avis ! Je pense que je n'arriverais pas à lire ce livre, c'est tellement horrible ce genre de choses ... :(

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  7. Effectivement ce témoignage m'a l'air assez dur à lire, y'a vraiment des fous sur terre pff

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    1. Oh oui ! Et malheureusement, j'ai cru comprendre que Meriem n'était pas un cas isolé ...

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